Une fois l'audience terminée, Evan et moi sommes retournés à la voiture pour rejoindre mon père à l'hôpital. Je suis impatiente de le retrouver et de lui raconter cette dernière journée d'audience en rapport avec Collin.

Pendant la route, je regarde le paysage et je me dis que la vie est courte. En un claquement de doigt la vie de quelqu'un peu s'arrêter, le monde cesse de tourner et on entre dans un cercle vicieux remplie de peine et de souffrance. Je pense que j'ai eu ma part de malheur et j'espère qu'à partir de maintenant le soleil va entrer dans ma vie.

Je sens le regard d'Evan passe de la route à moi, inquiet de me voir perdu dans mes pensées.

Evan : Ca va ?
Vicky : Oui, je me disais juste que la vie est courte et qu'en un instant tout peut s'arrêter. Je veux profiter de la vie maintenant, j'ai perdu déjà 3 ans.
Evan : Tu as raison, la vie est beaucoup trop courte.

Je sens une pointe de tristesse dans ses quelques mots, je ne veux pas le questionner pour le moment. Nous arrivons à l'hôpital, il se gare et nous sortons de la voiture. Côte à côte, il me prend la main et nous avançons ensemble.

Romain : Salut les enfants, Dit-il avec de grands yeux rond.
Vicky : Qu'est-ce qu'il y a ?

Je ne comprends pas pourquoi il nous regarde comme ça jusqu'à ce que je vois son regard sur ma main enlacer dans celle d'Evan. Par réflexe, je récupère ma main et mon père éclate de rire.

Vicky : Pourquoi tu rigoles ?
Romain : Parce que je savais déjà que quelque chose c'était passé entre vous.
Vicky : Ce n'est pas ce que tu crois on ...
Romain : Chérie, je suis content que tu sois avec quelqu'un avec qui tu te sens en confiance.
Vicky : Merci papa.
Romain : Par contre, fait pleuré ma fille est tu vas apprendre à me connaître.
Evan : Promis je ne la ferai pas pleurer Mr Landers.
Romain : Appel moi Romain, tu sors avec ma fille après tout. Bon racontez-moi comment s'est passé l'audience aujourd'hui.
Vicky : C'était dur d'entendre les choses au sujet de Lize, mais tu aurais vu Evan sur sa plaidoirie.
Evan : J'ai fait que mon travail.
Romain : Je n'en doute pas. Vous avez eu des nouvelles par rapport à ta mère ?
Vicky : Moi non.
Evan : Moi non plus. Le plus important pour le moment, c'est le verdict.
Romain : On l'aura quand 

Evan : Ca va dépendre des jurés.
Vicky : Tu sors quand de l'hôpital ?
Romain : Je sortirai demain. Ils veulent me garder en observation cette nuit. Tu passes la nuit chez Evan ce soir d'accord.
Evan : Il est hors de question qu'elle reste seule chez vous.
Vicky : Oui papa ne t'inquiète pas.

Romain : Evan, j'ai signé les papiers d'adoption. Si Vicky est toujours d'accord, on peut finaliser les papiers.
Vicky : Bien sûr que je veux. Tu es ma seule famille papa.
Infirmière : Mr Landers.
Romain : Oui.
Infirmière : Je dois vous emmener passer une radio des poumons. Vous êtes prêt ?
Romain : Oui, je dis juste au revoir à ma fille.
Infirmière : Je reviens dans 5 minutes.
Romain : Merci.

L'infirmière quitte la chambre nous laissant de nouveau tous les 3. Pourquoi doit-il passer une radio des poumons.

Vicky : Papa, pourquoi tu dois passer une radio des poumons.
Romain : Ce n'est rien.
Vicky : Papa.
Romain : J'ai une côte cassée et ils veulent juste vérifier que ça n'a pas perforé mon poumon. J'ai un peu de difficultés à respirer.
Vicky : Pourquoi tu ne m'as rien dit ?
Romain : Parce qu'il n'y a rien de grave je te promets. Je vais devoir y aller chérie. Allez-vous détendre maintenant.
Evan : Tenez nous au courant Mr Landers.

Romain fait les gros yeux à Evan puis embrasse mon front pour me dire au revoir. Nous quittons la chambre et je vois l'infirmière emmener mon père. Je suis rassuré ici au moins il est en sécurité. 

Nous sommes sortis de l'hôpital, je sens que Vicky est préoccupée. Il est 18h30 et j'ai une petite idée qui vient de me venir en tête.

Evan : Vicky.
Vicky : Oui ?
Evan : Est-ce que tu as faim 
Vicky : Oui, je commence à avoir faim.
Evan : Je te propose un truc.
Vicky : Quoi donc ?
Evan : Nous avons besoin de nous détendre alors j'aimerais t'inviter à un vrai rencard. Est-ce que tu veux sortir avec moi ce soir ? Pas d'avocat, pas de cliente juste Victoria et Evan qui sorte.
Vicky : D'accord oui. Mais j'aimerais me changer avant et prendre une douche.
Evan : Moi aussi, j'ai envie de sortir de mon costume. Alors, on rentre, on se prépare et je t'emmène manger dehors.

Elle me regarde avec un magnifique sourire et me fait un signe de tête pour me dire qu'elle est d'accord alors je la prends par la main et nous parton pour mon appartement.

Evan : Voilà, une serviette propre.
Vicky : Merci.

Evan me regarde avec des yeux torride, je m'approche de lui et dépose un baiser sur sa bouche. Un baiser, puis un autre, une caresse et l'envie de continuer nous empare. Après quelques minutes d'échange intense, nos respirations deviennent saccadées et il me regarde avec des yeux de braise.

Evan : Si tu veux on peut prendre notre douche ensemble.

J'ai eu un geste brusque où je me suis éloigné de lui. La peur m'a envahie et je me suis tétanisé. J'étais comme au chalet prête à subir sans réagir, c'était mon châtiment, le regard d'Evan a changé, il s'en veut et ne cherche pas à me brusquer.

Evan : Désoler j'ai dit quelque chose qui ne fallait pas. Je suis trop con, je n'ai pas réfléchi.

Il s'en veut et me tourne le dos prêt à sortir de la salle de bain. Je m'en veux d'avoir réagi comme ça. Il n'est pas Collin, pourquoi j'ai pris peur. Je m'approche de lui et l'enlace avec mes petits bras.

Vicky : Tu n'as rien fait de mal. Je suis désolé d'avoir réagi comme ça.
Evan : Je sais ce que tu as subi et je n'aurais pas dû te faire une proposition pareille alors que c'était la base de tes calvaires.
Vicky : Il va me falloir du temps pour oublier où du moins ne plus avoir peur. Je n'ai pas peur de toi, Evan, mais de mes souvenirs.
Evan : Je sais, je serais patient et je vais t'aider à ne plus associer Collin à ton quotidien.
Vicky : Merci d'être là pour moi Evan.

Il se tourne pour de nouveaux, me fait face et m'embrasse. La passion revient entre nous deux, je ne veux pas qu'on reste sur un malentendu.

Evan : Va prendre une douche ma douce sinon on va être en retard pour notre rencard. Tu ne poserais quand même pas un lapin.
Vicky : Jamais de la vie,

Il m'embrasse une dernière fois et préfère arrêter là pour le moment. Je vois et ressens qu'il veut être le plus doux et le plus patient possible, mais je sais que ce n'est pas facile de contrôler nos pulsions.