• Chapitre 1

    Le retour à la maison après 3 ans de cauchemar. Je n'arrive pas à croire qu'il y a seulement 2 où 3 jours en arrière, j'étais encore la chose de Collin. J'ai passé tout mon trajet à observer le paysage, à regarder les voitures qui passaient à côté de nous. Très franchement, les gens qui nous ont croisés on dû me prendre pour une folle, car c'était comme si je découvrais le monde pour la toute première fois.

    Au bout de quelques heures de trajet, nous arrivons enfin dans ma ville natale. Mon cœur bat la chamade, mais j'ai aussi peur de retrouver ma vie d'avant. Nous passons devant le centre commercial ou Collin m'a kidnappé et un frisson parcourt tout mon corps. Je ne pourrais vraiment pas expliquer tous les sentiments qui me parcourent depuis quelques jours moi-même, je n'arrive plus à me comprendre.

    La voiture se gare devant notre maison et à cet instant tout le poids qui pesait sur moi retombe. Peut-être que de revoir enfin ma maison me fait du bien.

    Quand je passe la porte d'entrée, je suis contente, car rien à changé. J'ai besoin de retrouver tous les souvenirs que j'ai du moment où ma vie était parfaite. La maison est calme, une odeur de vanille flotte dans l'air et je comprends mieux pourquoi Collin m'a fait cette réflexion le premier jour où j'étais au chalet. Je secoue la tête pour essayer de me le sortir de mon esprit, mais clairement, il a bousillé 3 ans de ma vie et m'a marqué au fer rouge. Jamais je n'arriverais à oublier cette partie sombre de ma vie.

    Mes parents me suivent sans dire le moindre mot, je redécouvre le cocon familiale dans le silence. Je monte à l'étage pour rejoindre ma chambre et quand j'ouvre la porte, je constate que rien à changer. Une chambre de fille tout ce qu'il y a de plus basiques.

    J'avance dans la chambre et tous les bons souvenirs me reviennent, les soirées entre copines, les révisions avec Julien. Dire que je n'ai jamais avoué à personne la petite aventure que nous avons vécue durant les dernières vacances. Enfin, je sais que les filles ont tout de suite compris.

    Un petit sourire se forme sur mon visage chose qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps.

    Quand je m'approche de la fenêtre, j'ai la vue sur la rue. Je rêvasse en laissant mon regard se perdre dans le paysage quand soudain, je vois un homme debout face à la maison et je sens son regard insistant sur la fenêtre de ma chambre. Une panique m'envahit, je crie, je pleure et mes parents arrivent en courant. 

    Je suis tétanisé, Collin est revenu. Il vient me reprendre et je sais que ma punition va mettre fin à mes jours. Je ne veux pas qu'il revienne, je ne veux pas !

    Mes sanglots et mes cries rendent mes parents impuissants et inquiets, mon père se met au sol et me serre dans ses bras de toutes ses forces pour calmer mes tremblements, mais rien n'y fais. Je fais la plus grosse crise de panique de toute ma vie.

    Mon père est resté là à me serrer dans ses bras pendant plus d'une heure quant à ma mère, elle a appelé le médecin pour qu'il puisse me faire une piqûre.

    Le médecin est là, je sens à peine la piqûre sur mon bras et la seconde d'après mon corps se relâche et je sens mon esprit s'apaiser de seconde en seconde jusqu'à ce que je m'endorme.

    Je me sens engourdi et mes yeux on du mal à s'ouvrir. Je prends mon temps pour reprendre mes esprits et l'odeur de vanille me rappelle que je suis rentré à la maison. Je me détends et mes yeux s'ouvrent enfin doucement.

    Il fait déjà nuit et j'entends mes parents discuter. Je me lève et hésite quelques instants à les rejoindre. Je me décide enfin et descend les escaliers silencieusement quand je commence à entendre la conversation de mes parents plus clairement.

    Romain : Il faut qu'elle voie quelqu'un pour surmonter cette histoire.
    Amélia : Il n'en est pas question. On ne va pas la traumatiser plus qu'elle ne l'est.
    Romain : Tu veux surtout protéger ta petite réputation de femme parfaite. Ta fille à besoin d'aide Amélia, il ne s'agit pas de toi pour une fois.
    Amélia : J'ai dit non et la conversation est close.
    Romain : Si elle n'était pas revenue nous serions séparés et crois-moi ma fille sera la priorité et une fois qu'elle ira un peu mieux on en finira avec notre divorce. Et je ne te ferais pas de cadeaux.
    Amélia : Très bien.

    Mon sang se glace quand je comprends le sujet de leur conversation. La vie à la maison n'a pas beaucoup changé. Maman est toujours aussi égoïste et papa lui a perdu sa légendaire patience.

    Mon kidnapping a mis un terme à leur relation. Je me sens coupable, si je n'étais pas allé faire les boutiques ce jour-là, peut-être que rien de tout cela ne serait arrivé.

    Je suis assise en haut des escaliers et j'entends les pas lourds de mon père montait les marches, je n'ai pas le temps de retourner dans ma chambre qu'il est déjà devant moi. Il s'installe à mes côtés et me serre dans ses bras.

    Romain : Ca va chérie ?
    Vicky : ....
    Romain : Tu as entendu notre conversation ?
    Vicky : Oui. C'est de ma faute votre divorce.
    Romain : Non chérie, entre ta mère et moi les choses ne vont plus depuis plusieurs années. Ton kidnapping a fait que confirmer que nous n'avons plus rien à faire ensemble.
    Vicky : Je suis désolé papa.
    Romain : Écoute-moi, ne te préoccupe pas de ta mère et moi d'accord. La priorité est que tu te sentes mieux et pour ça, je vais t'aider.
    Vicky : Tu veux que je voie un psy.
    Romain : Je pense que c'est mieux pour toi, ce que tu as vécu n'est pas facile et tu vas avoir besoin d'aide pour surmonter tout ça. Je serai là pour t'accompagner. Tu es d'accord ?
    Vicky : Oui, merci papa. Mais comment on va faire avec maman ?
    Romain : Ta mère je m'en occupe. Occupe-toi de toi ma puce.
    Vicky : Merci papa, je t'aime.
    Romain : Moi aussi ma puce, aller viens on va manger.
     

    Il m'attrape par la main pour m'aider à me relever et nous descendons tous les deux rejoindre ma mère dans la cuisine.

    Le repas était vraiment tendu entre mon père et ma mère, mais j'étais vraiment heureuse d'être de retour dans ma vie d'avant. La situation entre mes parents devrait me briser le cœur, mais ça me rappelle uniquement mon quotidien d'avant.

    Après le repas, mon père m'a interdit de ranger et m'a demandé d'aller profiter d'une bonne douche puis de me reposer. Je dois avouer que je suis bien contente d'être relevé de mes fonctions et de pouvoir profiter et prendre soin de moi.

    Une fois remonté dans ma chambre, j'ai parcouru ma garde-robe, je passe ma main sur les tissus suspendus, je ferme les yeux et les souvenirs de mes journées shopping me fait sourire, mais ce fameux mercredi me revient automatiquement en mémoire. Je m'interdis de penser à ça en me claquant légèrement le visage et je choisis une tenue pour dormir.

    Je m'installe et éteins les lumières, mais je n'arrive pas à dormir. Tout est trop calme, je ne stresse pas, je n'ai plus l'habitude de ça.

    Je tourne et me retourne dans mon lit, j'inspire fort et ferme les yeux. Je ne m'endors pas, mais mon corps se détend et le visage de ma fille apparaît dans mon esprit. Sans aucun contrôle, je vois la scène, Collin qui entoure son petit coup de ses mains et lui retire son dernier souffle laissant derrière lui son petit corps sous un tas de terre.

    Je m'assois avec brutalité sur mon lit et un hurlement sort de ma bouche. Je réalise que je m'étais endormi, mais que le cauchemar continue de me hanter. 

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 25 Novembre 2020 à 14:44

    Quel plaisir de relire ma petite bikette !!

    Pauvre Vicky, toute cette histoire sera gravée à jamais dans sa tête et dans son corps et ça prendra du temps pour qu'elle retrouve confiance en elle et surtout dans les autres... Je me doutais que le mariage de ses parents n'allait pas survivre à la tragédie mais d'un côté c'est pas plus mal car sa mère me semble pas vraiment être la meilleure personne pour prendre soin d'elle... Surtout si les apparences passent avant le bonheur de Vicky...

    Bravo ma bikette c'est très bien écrit et les photos sont parfaites, tu as pas perdu la main he

      • Mercredi 25 Novembre 2020 à 16:45

        Merci bikette !! Ca fait du bien de reprendre et je suis heureuse que ca te plaise :) 

    2
    Lundi 18 Janvier 2021 à 18:42

    Pauvre Vicky ! J'espère que son père lui trouvera un bon psy qui pourra l'aider...

      • Lundi 18 Janvier 2021 à 20:57

        nous verrons par la suite :3 

    3
    Mardi 19 Janvier 2021 à 13:49

    Elle peut retrouver ses marques chez elle mais, il lui faudra du temps.

    Il vaut mieux qu'elle sache pour ses parents afin qu'elle comprenne la tension qu'il y a entre eux.

    C'est qui cet homme qui la regarde à la fenêtre ?!

    4
    Mardi 19 Janvier 2021 à 21:30

    Mon dieu.... c'est tellement terrible, pauvre Vicky cry Sa mère franchement je peux pas me la voir, j'ai envie de la défoncer !
    Et la petite Lise, qu'elle tragédie.... j'ai très hâte de savoir la suite !!!!! 

    5
    KHANY
    Jeudi 21 Janvier 2021 à 03:47

    Il fallait s'y attendre : 3 années de traumatismes ne s'effacent pas en rentrant simplement chez soi. Courage Vicky ! Très belle écriture, je file vers le chapitre 2

    6
    Lundi 25 Janvier 2021 à 12:45

    Comme d'hab je suis à la traine lol, mais j'adore tellement hâte que ce monstre finisse en enfer

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